Chercheurs, décideurs de la recherche publique, cliniciens, biologistes… Les principaux acteurs du monde scientifique et médical sont réunis à Lille dans une nouvelle task-force. Créée pour faire face à l’épidémie de Covid-19, elle devrait être un moyen de coordonner et d’accompagner les actions de recherches. Six établissements et institutions lillois prennent part à ce nouvel outil émanant du Comité de la recherche en matière biomédicale et de santé publique (CRBSP). Ainsi, le Centre hospitalier universitaire (CHU) de Lille, l’Université de Lille, l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), le centre national de la recherche scientifique (CNRS), l’Institut Pasteur de Lille et l’I-Site Université Lille Nord-Europe (ULNE) participeront aux débats. «Les initiatives du monde de la recherche lilloise pour lutter contre le Covid-19 se multiplient : essais thérapeutiques, recherche clinique et fondamentale sur le coronavirus mais aussi soutien des unités de recherche en termes de ressources humaines, de matériels et de réactifs pour les activités de soin et de diagnostic virologique et pour la gestion des prélèvements de recherche,précise David Launay, président du CRBSP.Ceci est extrêmement positif. La coordination mise en place entre les différents acteurs permet d’apporter chaque jour de nouvelles réponses aux besoins des patients. »
Cinq missions, déjà des actions
Cette démarche de coordination, menée en lien avec l’Agence régionale de santé (ARS) s’est donné cinq missions principales : « coordonner l’appui des unités de recherche en matière d’équipements et de ressources humaines visant à aider le développement des activités de diagnostic biologique » ; « faciliter la constitution de cohortes et de collections biologiques, en activant les ressources de recherche clinique du campus hospitalo-universitaire » ; « accompagner la mise en œuvre d’essais cliniques multicentriques ou d’initiative lilloise » ; « consolider les ressources financières nécessaires aux actions » et « Mieux informer le grand public, en attente de données fiables et étayées scientifiquement ». À titre d’exemple, la task-force a déjà mis en place une enquête destinée à l’ensemble des unités de recherche pour évaluer les capacités humaines et matérielles mobilisables. « Il était normal que nous nous organisions toutes institutions confondues pour venir en appui aux équipes tant fondamentales que cliniques qui, par la force des choses, développent des projets de santé de précision en situation pandémique», réagit Régis Bordet, directeur général de l’I-Site ULNE.